L’immanence : ligne de fuite sémiotique

Résumé

La recherche met en prospective le principe d’immanence en
l’incluant dans un courant de pensée, né en Grèce pour ensuite
parvenir à la philosophie de Deleuze. Le structuralisme de
Hjelmslev et la sémiotique de Greimas ont justifié l’intégration des
sciences du langage à cette ligne de fuite historique et théorique.
En relisant les principaux passages des Prolégomènes, il est
impossible d’y trouver une seule exclusion de la substance ou
de la transcendance, mais, par contre, on y trouve la proposition
d’une synthèse en deux temps qui va de la forme à la substance
pour distinguer dans le phénomène du langage ce qui est inhérent
de ce qui est accidentel. Les récents développements de la
sémiotique ont permis d’inclure ce qui semblait exclu de l’hypothèse
structurelle : le sujet, la praxis, l’expérience et la réalité
factuelle. À partir de ces recherches, les objections faites au
principe de l’immanence trouvent leur réponse dans l’empirisme
transcendantal de la philosophie de Deleuze, capable de concilier
une sémiotique du sujet et une sémiotique de l’objet, une théorie
de l’eccéité et du singulier avec la théorie des constantes et du
général sur un fondement qui se réclame encore comme étant
immanent.