Immanence du sensible

Résumé

Cet article abordera la problématique de l’immanence à partir du sensible. Il s’appuiera sur le chapitre six de De l’imperfection d’Algirdas Julien Greimas qui a justement pour titre « Immanence du sensible ». Tout en suivant le développement de ce chapitre, on révisera la théorie des quatre humeurs mentionnées par l’auteur. C’est à partir de là que surgit la problématique de la figurativité composée par les dimensions plastique et iconique. La figurativité apparaît ici comme un plan de l’immanence du texte. De cette manière, le texte et le monde de la perception qu’il manifeste peuvent être considérés comme des plis de l’immanence. Le concept d’immanence, proposé par Hjelmslev et développé par Greimas, permet la stratification du langage comme le dispositif des plans en mille feuilles ou en mil plateaux. Ceci nous permet d’associer l’immanence en sémiotique, redéfinie comme l’immanence du sensible, à la notion d’immanence selon la perspective philosophique de Deleuze qui inclut le concept de désir opposé à celui de plaisir, étant donné que le désir se trouverait sur les lignes de fuite constituées par le processus immanent.