L’oreille attentive aux rumeurs des étouffements. À propos des passages et leurs frontières
DOI :
https://doi.org/10.35494/topsem.2007.1.17.146Mots-clés :
-Résumé
« Relato », d’Eduardo Atilio Romano, est constitué en seuil et
passage dans le recueil de poèmes Estrecho mar (2006), que
l’écrivain, né à San Ramón de la Nueva Orán (Salta, Argentine),
a produit comme fruit de son exil à Nerja (Málaga, Espagne).
L’expérience du voyage —réalisé à cause des difficultés
économiques (non plus politiques) qui poussaient les jeunes à
une forme d’exil dont les caractéristiques feraient l’objet d’un
autre article— se condense et se présente dans les images des
africains qui essaient, au péril de leur vie, de traverser l’Étroit de
Gibraltar (passage au seuil d’un monde désiré : le monde
européen), dans le but, paradoxal, de survivre.
La réflexion sur la fonction que remplit ledit poème, en
relation avec le reste des poèmes du livre et avec l’expérience de
vie du poète, nous invite à penser à la figure du passage comme
une double instance sémiotique : un lieu de manifestation
d’actions, et un seuil, une zone frontalière qui est un passage à
un nouvel état. Les fondements théoriques se trouvent dans la
conception du texte (Iuri Lotman) comme dispositif de mémoire
intelligente qui permet de capter son « espace » (Michel de
Certeau) comme la scène sur laquelle s’inscrit le passage à un
autre monde et aux autres. Ainsi conçu, « Relato » est un texte
palimpseste (Silvia Barei) qui s’écrit sur des textes antérieurs,
une re-écriture du passage rituel de la naissance et du voyage.
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