Peau/blessure
DOI :
https://doi.org/10.35494/topsem.2006.2.16.126Mots-clés :
-Résumé
Pour une sémiotique du corps intéressée aux concepts de « marque
» et « d’empreinte », la manifestation de la peau dans l’oeuvre
d’art peut offrir un espace de réflexion fécond. C’est ce que
cherche à montrer cet article, dans lequel sont analysées de près
trois sculptures qui appartiennent à l’installation intitulée La
transparence de Dieu, de l’artiste cubain Juan Francisco Elso
(1956-1988). Ce sont précisément les marques inscrites dans la
surface des sculptures qui nous suggèrent, perceptuellement, une
double possibilité sémiotique : celle de considérer l’oeuvre dans
sa totalité comme une empreinte phénoménique, charnelle, ou
bien comme une enveloppe qui négocie sa propre charnélité à
partir d’un processus de cicatrisation de la peau blessure. D’où
l’ambiguïté contenue dans la surface de ces mêmes sculptures
entre une blessure « à fleur de peau » et une blessure transformée
en cicatrice. L’incertaine cicatrisation de la blessure dans le
« corps de l’oeuvre » est ce qui permet, finalement, de mettre en
évidence un déséquilibre dans la formalisation du sens et, par
conséquent, de concevoir la sémiosis comme un processus « non
formel ». C’est-à-dire de faire que le corps propre fonctionne
comme un opérateur corporel de la réunion entre le plan du
contenu et le plan de l’expression.
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